Le Canada enverra à l’Ukraine des chars Leopard 2 puisés à même son arsenal, a indiqué une source du gouvernement fédéral au Journal. Le nombre exact de chars envoyés est inconnu pour le moment.
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Cette décision tombe à la suite des annonces similaires provenant de l’Allemagne et des États-Unis, qui sont parvenus à une entente après avoir tergiversé pendant quelques semaines.
Le plan, dévoilé mercredi, prévoit l’envoi de plus de 100 chars à l’Ukraine, soit 31 M1 Abrams achetés par les États-Unis et 62 Leopard 2 en provenance de pays de l’Union européenne.
Le premier ministre Justin Trudeau a indiqué mercredi matin qu’il n’avait pas d’annonce à faire pour le moment, mais lui comme sa ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly ont assuré que le Canada pourrait en faire plus.
Le Canada a annoncé récemment l’envoi de 200 véhicules légers qui devraient arriver avant l’été ainsi qu’un système de défense aérien NASAMS, à la fine pointe de la technologie. Ces deux envois dépassent de peu les 500 millions $.
Tensions
Sous pression, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est résolu à donner son feu vert à la livraison par la Pologne et d’autres pays qui le souhaiteraient de chars Leopard 2.
Le successeur d’Angela Merkel a aussi créé la surprise avec l’annonce de l’envoi de modèles de chars 2A6, plus perfectionnés que les modèles envoyés par la Pologne.
Avec la décision de Washington d’emboîter le pas à Berlin et de livrer des Abrams à Kyïv, Olaf Scholz évite également d’être seul à endosser cette gradation dans le soutien militaire à l’Ukraine.
M. Scholz « s’inspire ici du principe de la Guerre froide selon lequel l’Allemagne doit maintenir la puissance protectrice américaine aussi étroitement impliquée que possible », relève le quotidien Welt.
Le chancelier a insisté sur la nécessité, malgré l’envoi de chars, d’empêcher toute escalade du conflit qui déboucherait sur une guerre entre la Russie et l’OTAN.
Il a ainsi fermement exclu l’envoi à l’Ukraine d’avions de combat, anticipant la demande du président Zelensky.
Soulagement
La presse allemande était elle-même plutôt soulagée après le feu vert allemand qui permet selon le quotidien Tagesspiegel de « répartir les risques d’escalade » entre plusieurs pays et de maintenir l’alliance entre Occidentaux.
Dans la classe politique allemande, excepté aux deux extrêmes, ainsi que dans le reste de l’Europe, la décision de Berlin a été saluée. Cette décision est un « grand pas en avant pour stopper la Russie », a applaudi le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
-Avec l’AFP